A l’image de Grenoble, maintenant bâtissons une nouvelle gauche!

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François Hollande et sa politique d’austérité sont tres lourdement sanctionnés ce soir. Pour son parti, le PS, c'est la débâcle. Il perd de très nombreuses villes dont des bastions historiques. Cette défaite est encore plus forte quand le PS a fait preuve de sectarisme en refusant toute alliance avec nos listes pour faire barrage à la droite et à l’extrême droite. C’est par exemple ce type d’alliance qui a permis de gagner Avignon ou conserver Rennes, Cherbourg ou Guéret. A l’inverse, ceux qui ont rejeté notre main tendue sont sanctionnés comme Toulouse, Brive ou Caen.

L’UMP se nourrit ce soir de cette politique. L’extrême droite gagne plusieurs villes attendues mais ne fait pas la percée annoncée par tous les médias depuis des jours. En effet, son électorat, dans les triangulaires, est venu au secours de la droite. Plus globalement l’électorat FN a voté pour la droite classique. C’est une nouvelle preuve de l’identité politique du parti de Marine Le Pen contrairement au camouflage médiatique qu’elle tente d’opérer.

La gauche qui s’est opposée ou a contesté la politique du gouvernement de façon autonome ne subit pas cette défaite. Mieux quand elle est unit sur un programme anti-austérité elle remporte de belles victoires. Grenoble en est l’exemple éclatant avec la liste "Grenoble une ville pour tous" menée par Eric Piolle (EELV) et Elisa Martin (PG). Ce succès, malgré le maintien du socialiste Safar est historique : il démontre qu’ensemble nous pouvons réellement être majoritaire à gauche. C’est un espoir formidable pour l’avenir. A Lyon 1, la victoire de la dissidente socialiste alliée au FDG, Nathalie Perrin-Gilbert, conforte cette analyse. Enfin la plupart des listes du FDG qui se sont maintenues égalent ou augmentent leur score du 1er tour comme Nimes où l'alliance FDG/EE-LV devance le PS.

C’est à partir de ce vote de résistance que nous voulons oeuvrer à la refondation de la gauche. sur le partage des richesses, la relance de l’activité par l’écologie, la désobéissance à l’Union Européenne et la 6ème République. Il y a urgence. Nous pouvons bâtir une majorité alternative dans l’année à venir et les échéances politiques que sont les Européennes puis cantonales et Régionales. Le Front de Gauche doit en être le levier et Europe Ecologie Les Verts, s’il accroit sa contestation de la politique gouvernementale, son premier allié. Dans l’immédiat, le Parti de Gauche appelle à exprimer ce ras le bol de gauche dans la marche nationale unitaire du 12 avril « Maintenant ça suffit ! ».