"Proche, simple et démocratique". Vous êtes sûr Monsieur le Président ?

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Danielle Simonnet et moi même, avons été reçus ce jeudi 16 mai à l'Élysée par le président François Hollande dans le cadre de la consultation des partis politiques sur la reforme territoriale.

Nous nous sommes rendus à cette rencontre en bons républicains pensant par là faire entendre notre vision pour l'organisation de la France et avoir des réponses à nos interrogations.

François Hollande nous a accueilli très cordialement comme à son habitude. Sa bonhomie habituelle n'a en rien aidé à nous convaincre.

Après nous avoir fait asseoir dans son bureau le président nous a expliqué son plan pour dynamiter nos institutions. Un poids toujours plus grand sera donné aux intercommunalités, elles se verront transférer compétences et personnels. Est-ce une manœuvre pour réduire encore un peu plus le nombre de fonctionnaires? Les hypers-régions préparées par le ministre Vallini seront les sièges technocratiques d'un pouvoir toujours plus éloigné et toujours plus sourd aux attentes de nos concitoyens.

Danielle et moi nous en étions sans voix. La suite ne nous a pas rassuré. À notre grande surprise, il ne convoquera pas le congrès à Versailles pour régler le problème de constitutionnalité posé par cette reforme. Non ! François Hollande usera d'un des tours de passe-passe législatifs dont il a le secret et ce quitte à ajouter de la confusion au mécontentement qui se fait déjà jour.

Nous attendions quand même un peu de franchise de la part de François Hollande quant aux motivations d'une telle reforme. "Proche, simple et démocratique" nous a-t-il répondu avec le même sourire qui nous avait accueillit. Pour Danielle et moi c'en était trop. Une telle reforme n'a qu'un but faire des économies d'échelles tout en ménageant les places des caciques socialistes. Il répond ainsi aux impératifs bruxellois en terme de rationalisation territoriale, avec l'objectif non avoué à terme de créer des euro-régions surpuissantes. Et le Président de nous dire qu'aucune économie ne sera faite et que les chiffres annoncés de 12 à 25 milliards d'euros par son ministre sont infondés. Peut-on imaginer qu'il ait dit la même choses aux libéraux et à la droite ? Cherchez l'erreur .

Pour nous militants de la 6e République, nous devons faire évoluer nos institutions vers plus de démocratie, une représentation et une participation toujours plus importante des citoyens, dans le respect de l'égalité républicaine. Leurs économies et leurs tripatouillages électoraux ne sont pas les nôtres. vite la constituante, vite la 6e République.