Edito

NON à cet impitoyable budget de l’austérité !

AddThis Social Bookmark Button

Les promesses répétées d’austérité de François Hollande n’auront pas réussi à rassurer les marchés financiers. L’agence Moody’s ne s’est pas privée de dégrader la note de la France, alors même que le budget d’austérité le plus impitoyable depuis la libération se votait à l’Assemblée Nationale.
Pourtant, les socialistes auront été de bons élèves puisqu’ils ont rendu, avec les écologistes une copie conforme aux exigences de la finance : 50 milliards d’ici 2017 de baisses des dépenses publiques !
Les collectivités locales ne sont pas en reste. Alors qu’elles restent exsangues de la politique de Nicolas Sarkozy, elles sont sommées de contribuer au pot de la règle d’or ! Gels, puis baisses des dotations, difficultés d’accès à l’emprunt, poursuite de la RGPP, comment les collectivités peuvent-elles construire des budgets qui répondent à l’intérêt général en matière de construction de logements, de déploiement d’équipements publics, ou même de maintien d’un service public local de qualité alors même qu’elle sont de plus en plus sollicitées par les citoyens pour répondre à la précarité, elle-même conséquence d’une politique d’austérité ?
Le refus des élus du Front de Gauche de voter cette absurdité donne le signal : il ne faut pas abdiquer face à la finance, qui en demandera toujours plus.
Les élus du Parti de gauche réaffirment que c’est la règle d’or qu’il faut remettre en cause et s’inscrivent dans le contre-budget proposé par le parti de Gauche, un budget qui taxe le capital plutôt que le travail et qui s’appuie sur une remise à plat de la fiscalité et de l’impôt sur le revenu en particulier ; une loi de finances conçue pour le peuple et non pas sous la dictée des « experts » et des lobbies, un budget qui comprend que l’investissement et le partage des richesses sont les seules sources d’une relance de l’activité et de l’assainissement des finances publiques.

Lire la suite...

Il s’agit de construire l’école du peuple, celle de la République sociale

AddThis Social Bookmark Button

L’égalité des chances est-elle le soubassement du triomphe de la doxa libérale pour l’école ?

Àla mi-décembre sera présenté, en Conseil des ministres, le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’éducation. C’est, en effet, bien le moins qui était attendu après le quinquennat d’airain auquel a été soumise l’école de la République avec Nicolas Sarkozy.

Il faut mesurer à quel point le changement de majorité était attendu à l’école, à l’égal d’une bouffée d’oxygène. D’ailleurs, les premières décisions ont été dans le sens d’une respiration vitale, avec par exemple l’abandon de la logique comptable incarnée par les suppressions massives de postes, l’abrogation du décret sur l’évaluation des enseignants ou encore l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire.

Pour autant, ces actes attendus et méritoires ne nous exonèrent pas de toute exigence critique, le changement tardant cruellement à se manifester sur le fond. Ainsi, des ruptures qui auraient dû s’incarner par l’abandon du livret de compétences et des outils de fichage tels que base élèves, par la suppression des établissements Eclair, têtes de pont de l’autonomie managériale, ou encore par le remplacement des recteurs zélés qui ont appliqué une logique comptable et aveugle contre l’école de la République, il n’y eut point.

Lire la suite...

Assises pour l'écosocialisme le 1er décembre

AddThis Social Bookmark Button

Le Parti de Gauche lance le 1er décembre, à l’Espace Reuilly à Paris, des « Assises pour l’écosocialisme ». Après quatre ans d’existence et d’intenses débats politiques autour de notre triptyque Ecologie, Socialisme et République, le Parti de Gauche organise une journée ouverte de prises de parole et de tables rondes nous permettant de débattre ensemble autour du projet écosocialiste. Son association d'élus la Gauche par l'exemple soutient cette journée de travail et les militants - élus que nous sommes y seront présent activement .

Lire la suite...

Gaz de schiste. Mobilisation citoyenne vs extractivisme : 2-0

AddThis Social Bookmark Button

Il est des luttes locales dont la portée en dépasse le cadre et les enjeux. Et celle que mènent les nombreux collectifs citoyens contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste est de celles-ci, car ce n'est pas seulement de trous dans la terre et de la quantité de gaz qui en jaillira dont il est question. Certains ne manqueront d'ailleurs pas de souligner qu'il s'agit là d'un enjeu national et qu'il est indispensable d'aller chercher cette ressource pour faire face à la crise et rééquilibrer notre balance commerciale : nous gardons un œil sur vous messieurs Ayrault, Montebourg et Gallois...

Mais nous sommes au moins d'accord sur un point : oui, il s'agit bien d'un enjeu dont le cadre dépasse le caractère local des luttes. Comme le répètent depuis le début  les militants et les élus du Parti de Gauche : ni ici, ni ailleurs ! Et on ne lâchera rien. Car ce n'est pas en continuant à fuir sur le chemin miné de l'extractivisme que nous engagerons le pays dans la voie de la transition écologique dont François Hollande s'est fait le chantre lors de la conférence environnementale. Espérons que le grand débat national sur l'énergie, qui doit s'ouvrir dans les jours à venir, sera l'occasion de donner enfin la parole au peuple sur un sujet qui échappe à tout contrôle démocratique depuis de trop nombreuses années.

Lire la suite...

Téléphones mobiles : Le principe de précaution doit être la priorité

AddThis Social Bookmark Button

Une antenne relais est un émetteur-récepteur d’ondes radio qui permet aux opérateurs de téléphonie de couvrir un territoire donné sans grâce à leur maillage. Elles sont obligatoirement installées en hauteur.

L'absence de décision gouvernementale en matière de réglementation de la puissance des ondes électromagnétiques, malgré les travaux du Grenelle des ondes, a laissé le champ libre aux opérateurs pour tenter d'imposer une dérégulation. Qui plus est, leur lobbying a fini par conduire l’OMS et les pouvoirs publics en France à n'émettre aucun avis quant à l’existence d’un risque pour la santé des populations exposées. Ce qui fait que le principe de précaution ne peut légalement s'imposer. Or, bon nombre d'associations comptant des médecins parmi eux nient ces conclusions et appellent les municipalités à la plus grande prudence concernant la problématique sanitaire des micro-ondes. Du reste, leurs actions en justice ont permis de créer des jurisprudences obligeant parfois des opérateurs à démonter leurs antenne relais.

Toutefois, le nombre d'antennes-relais s'intensifie et l'arrivée de la 4G va encore accentuer la dangerosité de ces bornes-relais. Les élus du Parti de Gauche ne peuvent laisser les lobbys être omnipotents au détriment de la santé de tous, dans l'unique but de conquérir toujours plus de parts de marchés pour toujours plus de profits. Compte tenu de l'obsolescence programmée des nouveaux biens produits, on peut même penser que cette technologie sera rapidement dépassée, et remplacée par une autre, ce qui rend encore plus inouï l'absence de l'application du principe de précaution.

Lire la suite...

SDRIF ?

AddThis Social Bookmark Button

Le Conseil Régional d'Île de France s'apprête à adopter son Schéma Directeur de la Région Île de France (SDRIF) le 25 octobre prochain. Autant le dire tout de suite, le compte n'y est pas. Ni sur la méthode, ni sur le fond, ni sur les moyens.

Le SDRIF est un document de planification de l'aménagement régional pour les 10 ans à venir. Logement, transport, emploi, environnement, il s'agit de donner les moyens à la puissance publique d'orienter sa politique en faveur d’un aménagement du territoire où la solidarité et la coopération l’emportent sur la compétition et la spécialisation sur quelques pôles (les zones d’emplois à l’ouest, le logement à l’est et des temps de transports toujours plus longs et éprouvants). Il s’agit également de promouvoir un aménagement économe en espace, afin de stopper l’étalement urbain, et de conserver les terres agricoles indispensables au développement d’une agriculture et d’une économie qui promeut les circuits courts.

Sinon, c'est la loi du marché qui l'emporte. Alors il n'y a plus aucune cohérence entre chaque compétence, et la division du territoire se fait en coupes réglées : ici l'emploi, ici les zones d'habitation, ici les riches, ici les pauvres, ici les espaces naturels , etc. Avec, pour mailler tout ça, des temps de transports toujours plus importants, des voitures toujours plus nombreuses sur les routes.

L'enjeu écologique et social est évidemment de rapprocher chaque habitant de toutes les fonctions de la ville, l'emploi, les services publics, la nature, les espaces de loisirs. Ceci implique la relocalisation de l'économie, la lutte contre les promoteurs, le développement des services publics. C'est avec cet œil là qu'il faut examiner un schéma d'aménagement.

Lire la suite...

Une urgence : concevoir une économie de l’intérêt général

AddThis Social Bookmark Button

Le 5 octobre, François Hollande, Président de la République s’est exprimé dans le cadre des Etats Généraux de la démocratie territoriale, dressant le tableau de ce que pourrait être la réforme territoriale. Cela amène de notre part remarques et constats

Nous pensons nécessaire la refondation républicaine de la société. Elle n’est pas concevable sans avancées démocratiques. Elle doit être conçue comme une des réponses aux crises auxquelles nous sommes confrontés. Cela signifie que la question institutionnelle n’est pas technique et qu’elle ne se réglera pas par une répartition des compétences entre les collectivités et un nouvel acte de décentralisation. Elle doit participer à la réponse aux besoins sociaux et permettre d’atteindre l’intérêt général.

Ainsi poser la décentralisation comme bonne en soi n’a pas de sens. Ce qui est en débat c’est l’ensemble de l’organisation de la puissance publique comprenant sa dimension territoriale. Sinon c’est se condamner à organiser de nouvelles féodalités.

Ainsi nous nous inquiétons d’abord de voir que les mesures qui se dessinent vont faire exploser un peu plus le cadre républicain et la nécessaire égalité de traitement entre tous les citoyens.

Lire la suite...

L’austérité à tous les étages !

AddThis Social Bookmark Button

Si on n’avait toujours pas compris, François Hollande a brisé les dernières illusions que d’aucuns auraient pu encore garder : l’austérité n’épargnera personne. Il a déclaré vendredi dernier devant les états généraux de la démocratie territoriale, organisés à la Sorbonne, à Paris, que «des efforts seront demandés à tous, et donc aux collectivités territoriales».

Cette déclaration vient renforcer les annonces de la loi de finance pour le budget 2013, où le gel des dotations pour les collectivités territoriales marque la perte de 400 millions d’euros pour les budgets locaux. Pire, les annonce d'André LAIGNEL, président socialiste du comité des finances locales ne laissent pas présager d’un avenir meilleur puisqu’il a chiffré l'effort global qui serait demandé aux collectivités à "2,250 milliards sur 2013-2015".

Pas de quoi rassurer les élus locaux qui subissent depuis les années Raffarin le rabotage annuel de leurs marges de manœuvre, et qui espéraient que la gauche au pouvoir leur permettrait d’échapper à l’asphyxie programmée de leurs budgets. Des budgets de plus en plus sollicités pour répondre aux besoins grandissants liés au chômage, à la misère et la précarité de leurs administrés, pour prendre en charge les transferts de compétences directs ou indirects dont l’Etat s’est délesté par souci d’économie, ou tout simplement pour éponger la hausse du coût de la vie, du gaz, de l’électricité….

On avait reproché à François Hollande de n’avoir pas eu un mot pour les collectivités dans son programme : on comprend mieux pourquoi.

La Révision Générale des Politiques Publiques n'est pas remise en cause. Pire, elle est appliquée ! Le gel des dotations aux collectivités et leur baisse annoncée en 2014 et 2015 ; l’absence de réforme fiscale en profondeur pour un système plus juste…ne comptons pas sur ce gouvernement pour sauver le service public mis à genoux par la droite ces dix dernières années.

Elus et citoyens, soyons conscients qu’ils appliquent déjà le Traité de l’austérité.