Les élus du Parti de Gauche dénoncent depuis le début le projet de loi d'orientation scolaire, notamment sur la question des rythmes. Le coût engendré pour les collectivités locales alors même que celles-ci sont peu à peu dépecées de moyens financiers rend la réforme inapplicable. Elle serait contraire aux intérêts des élèves, des parents d'élèves et des enseignants.

Plus globalement, la loi d'orientation scolaire est à notre sens un véritable accompagnement du désengagement de l'État et un accompagnement des injustices sociales et géographiques qui se retrouvent dans l'école. Elle ne rompt en rien avec le présupposé libéral d'égalité des chances et de « socle commun ».

Le Front de Gauche de l'éducation travaille depuis 18 mois avec de nombreux syndicalistes, des représentants de parents d'élèves, des sociologues de l'éducation, des chercheurs en science de l'éducation et des militants pédagogiques. Ce travail a amené une position sans équivoque qui affirme qu'il faut promouvoir un tout autre projet de loi.

Les élus de la Gauche par l'Exemple ne se reconnaissent pas donc la déclaration isolée d'André Chassaigne, député du Parti Communiste, qui soutient la loi d'orientation scolaire. Ils réaffirment au contraire leur volonté de lancer des assises de l'éducation pour faire émerger un contre-projet de loi, en regrettant que les déclarations individuelles intempestives remettent en cause le travail collectif au sein du Front de Gauche.