Soutien aux salariés de BASF Huningue, pour un plan vraiment social !

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Depuis lundi 13 janvier, les salariés de BASF Huningue, plateforme chimique dans le Haut-Rhin, étaient en grève illimitée pour faire valoir leurs droits dans le cadre du plan de licenciement, cyniquement appelé plan de sauvegarde de l'emploi par la direction.

Alors que François Hollande annonce encore une fois des mesures pour faire plaisir au Medef, officialisant en cela sa relation avec Pierre Gattaz, le patron des grands patrons; voici une entreprise qui n'a pas peur de la contradiction. Alors qu'en 2010, elle dégageait plus de sept milliards de bénéfices, la voilà en train de licencier la moitié des salariés d'un site... certainement pas assez rentable pour l'appétit vorace de ses actionnaires.

Je soutiens  les salariés en lutte de BASF Huningue, et me joins à eux pour demander la revalorisation de ce plan de licenciement : un congé de reclassement de 36 mois avec maintien de la rémunération, des préretraites à 52 ans et une « indemnité de préjudice moral » de 300 000 € pour tous les salariés. Leur colère est légitime, leurs revendications tout autant. Mais la colère ne doit pas prendre dessus sur l'action rationnellement organisée, c'est pourquoi je leur demande aussi de ne pas mettre en danger notre écosystème par des actions de déversement de produits toxiques dans l'eau. Ce sont les patrons qui s'attaquent aux biens communs, nous nous battons pour les protéger.

Vendredi 17 janvier, la grève a été suspendue suite à l'annonce de nouvelles modalités dans le plan licenciement. Espérons que les volontés des salariées soient entendues, car pour le moment aucun élément concret n'a été donné. Nous serons à leurs côtés.