Intervention au CM du 5 décembre 2013

AddThis Social Bookmark Button

Madame la Maire, chers collègues,

Nous voilà donc au terme des assises de la ville 2013, un moment important de la démocratie participative.

Notre 8ème assise s’est terminé le 16 Novembre, nous avons « conjugué nos idées » autour de toutes les questions qui nous préoccupe, concernant directement les élus que nous sommes.
Pour cette édition des assises nous avions symbolisé notre démarche « Bobigny, rencontre Bobigny »  « JE, TU, NOUS » Je crois qu’elle marquait bien, ce qui finalement aura été le fil conducteur de toutes nos rencontres : cet échange, ce rapprochement entre le singulier et le collectif.

 

Partir des préoccupations, des attentes et même leurs colères, ils ont été des milliers à exprimer ce qu’ils souhaitent pour Bobigny dans les prochaines années.

Permettez-moi de dire, qu’en agissant ainsi, nous avons conscience des obstacles à surmonter car cette façon de conduire la gestion des affaires de la cité est en totale opposition avec celle, qui malheuresement prévaut dans notre société, consistant à écarter la population des décisions qui les concernent.

Le principal des ces obstacles est naturellement le carcan que fait peser sur nos actions, nos projets, la politique menée par le Président de la République, son gouvernement, sa majorité.

A un double titre :

- D’abord parce que non seulement elle ne s’attaque pas aux causes de la crise économique et financière que connaît notre pays, mais au contraire elle l’aggrave par avalanche de réformes qui, toutes, ont pour conséquence de rendre de la vie de la grande majorité d’entre nous, toujours plus dure.
Cette aggravation, nous l’avons bien ressentie dans les échanges que nous avons eus !! Pas une rencontre, une discussion n’a commencé sans que s’exprime le désarroi face au chômage, à la baisse du pouvoir d’achat, à l’impossibilité de trouver un logement décent, de se soigner, d’éduquer correctement ses enfants. Face aussi à la dégradation ce que nous appelons le VIVRE ENSEMBLE.

J’ai fait le constat qu’en quelques années, il y avait une dégradation importante de la situation sociale, une plus grande précarité, conduisant parfois à des phénomènes d’isolement notamment parmi les personnes âgées, la jeunesse, les femmes.

Un autre obstacle la collectivité ne dispose plus des moyens pour répondre à toutes ces attentes, en raison, là encore des réformes qui portent sur l’autonomie des collectivités, voire même à leur existence et qui privent des moyens financiers permettant de mettre en œuvre une politique de solidarité.

Les budgets 2014 des collectivités vont être soumis encore cette année à une pression forte.
Baisse de 1,5 milliard € des dotations d’Etat pour toutes les collectivités locales Baise de 19,3 % des compensations des exonérations fiscales
Hausse de TVA  
Hausse du taux de la contribution CNRACL  
Encore et encore..
Je ne développe pas tout mais on aura l’occasion de parler de tous ça lors du débat d’orientation budgétaire.

La cote d’alerte est non seulement atteinte mais elle est aujourd’hui dépassée.

On n’a battu Sarkozy pour subir ça !  NON  , Il faut mettre fin à cette politique qui augmente sans cesse les souffrances du peuple et conduit au désastre économique, social et politique.

Lors du congres des Maires de France , de très nombreux maires ont tenu à y exprimer leur lassitude et leur mécontentement face au décalage entre difficultés de terrain et le discours « officiel » qui n’offre comme seule perspective que la diminution des investissements , la suppression des services et l’augmentation de la fiscalité locale.

Aujourd’hui encore, 05 décembre, les personnels de l’éducation et les personnels territoriaux étaient mobilisés dans une action contre la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, et pour réclamer de vrais moyens pour une politique éducative de qualité équitable sur tout le territoire, garantissant à tous les enfants une éducation de qualité intégrant les activités périscolaires pour tous.
Je suis complètement accord sur le communiquer des maires communistes et front de gauche de Seine saint denis demandant que la reforme ne soi imposée et une rencontre soit fait rapidement avec le directeur académique de SSD.

Madame la maire, chers collègues,

Parce que nous vivons ces situations au quotidien, nous savons bien que :

- ce cercle-là est infernal,
- qu’il est injuste socialement,
- dangereux économiquement et
- que ni notre pays, ni nos collectivités et encore moins les entreprises et les populations, ne peuvent s’y retrouver

C’est donc, dans ce contexte extrêmement  défavorable que nous devons réfléchi ensemble, aux questions qui nous étaient posées, et aux solutions à apporter.

Pour nous, le choix doit être clair :

Il faut refuser d'inscrire les  futures collectivités dans le cadre destructeur de la baisse de la dépense publique.

Il faut au contraire en profiter pour augmenter et améliorer sensiblement les services pour nos concitoyens et nos territoires.
- A l’heure où notre République, sa démocratie et sa vie politique, sont de plus en plus souvent remis en cause par des extrémismes insupportables,
- A l’heure de la montée d’idées du FN,

Il est effectivement important de toujours mieux réaffirmer la notion d'intérêt général ainsi que celle de l’utilité de l’action politique et publique.

Voilà, madame la Maire, chers collègues, les éléments de réflexion que je tenais à faire au nom du Parti de Gauche et du Font de Gauche.

Comme vous l’avez une nouvelle fois entendu, je ne soutient pas l’idée qu’il faille sans cesse réduire les dépenses utiles aux populations et ce au nom de ratios comptables dictés par les seuls marchés financiers.

Cette conception érigée en véritable dogme politique est une voie sans espoir et sans issue qui n’a pour seul mérite que de nous mener droit dans le mur.

Nous l’avons déjà dit, et nous le redisons aujourd’hui.

Oui l’argent existe pour faire fonctionner les services publics, valoriser les territoires, répondre aux besoins des habitants et réussir les réformes institutionnelles :

- L’argent existe et nous savons tous qu’il n’est pas caché derrière le fonctionnaire que l’on ne veut pas ou que l’on ne peut pas remplacer.

- L’argent existe et nous savons tous qu’il n’est caché ni dans les collectivités locales, ni derrière les services utiles à la population, nécessaires au vivre ensemble et à la cohésion nationale.

Nous le redisons aujourd’hui, l’argent existe mais il faut oser aller le chercher là où il ne sert à rien sinon à enrichir une poignée d’actionnaires et de privilégiés.
Comme par exemple le patron de PSA qui part à la retraite avec 21 millions d’euros.

La réalité sociale montre qu’il y a des forces disponibles, des forces exceptionnelles qui dépasse  les frontières politiques habituelles, et qui pourraient permettre de passer de la parole aux actes.

Le Parti de Gauche et Front de Gauche à Bobigny sont disponible avec tous ceux qui souhaitent œuvrer pour amplifier les luttes comme nous avons fait ensemble pour le 1er décembre.
Je vous remercie de votre attention.