Congrès des maires, la Caste fait le service après-vente

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Juncker, Baroin, Hollande. Tiercé perdant pour les 10.000 élu-e-s réunis cette semaine à l’occasion du 99ème Congrès des maires de France.

Le premier est le Président en exercice de la Commission européenne. C’est lui qui, depuis Bruxelles, de considérants en recommandations, presse le gouvernement de mettre en couple réglée notre pays (lire la tribune ci-contre). Comme une provocation, il ouvrait ce mardi à Paris le Congrès des maires de France.

Le second est, nous dit-on le futur premier ministre d’un hypothétique président nommé Sarkozy avec qui il aurait scellé un tel accord. Ce qui est sûr, c’est qu’il est le Président de l’Association des maires de France (AMF). A ce titre c’est lui qui acte le dessaisissement de notre pays en conviant son partenaire de la droite européenne Juncker à venir réciter son catéchisme libéral devant les élu-e-s.

Le troisième est encore pour quelques mois Président de la République. Non content d’avoir capitulé dès 2012 devant Bruxelles, c’est lui qui fait aujourd’hui figure de bon élève de la classe européenne en appliquant de manière zélée en France les « réformes structurelles » recommandées par Juncker et ses sbires : réforme territoriale, baisse des dotations, réforme de l’état…

Dans un jeu de dupes qui n’avait trompé personne, la Caste réunie avait déjà adopté en catimini à l’été 2015 la réforme territoriale. Face à la colère des maires et des élu-e-s locaux privés de moyens financiers et d’action et pour qui l’abandon de souveraineté jusque dans les tréfonds du pays est inacceptable, ce sont les mêmes qui se retrouvent pour faire le service après-vente.

Dans les mains de ces trois là, ce 99ème Congrès des maires est un bal des pendus où ce sont les faux-culs qui sont à l’orchestre.